Continuons cette série d’articles sur notre voyage à Madère…
Après la randonnée des 25 sources pour se mettre en jambes, passons aux choses sérieuses avec une excursion de 18 km le long de la levada de Caldeirão Verde ! Cette fois c’est sûr, nous sommes au cœur de l’île, en totale immersion dans cet environnement unique au monde… Levadas, hortensias, tunnels, cascades, chemins vertigineux… Bienvenue à Madère !
Nous avons parcouru près de 18 km sur un chemin plat, à une altitude quasi-constante de 900 mètres environ. Cette randonnée n’est pas une boucle, c’est plutôt un aller-retour. Pour rejoindre le point de départ, il faut prendre la direction de Santana.
Pour rejoindre le chemin, nous sommes passés dans un petit parc (le parque das Queimadas), où se trouvent des maisons à l’architecture coloniale portugaise datant du 16e siècle. Ces maisons traditionnelles, dont les toits pentus sont faits de chaume, ont une forme triangulaire caractéristique. Elles sont souvent entourées d’un petit jardin. Madère a financé la restauration de certaines d’entre elles.
Bien que ces maisons fassent partie du folklore touristique, elles sont la plupart du temps habitées.
Après avoir traversé le parc forestier de Queimadas, nous avons rejoint le départ de la randonnée : un large chemin en sous-bois orné d’hortensias. J’ai adoré l’ambiance subtropicale qui y régnait ! Verdure, végétation dense, calme, humidité, oiseaux qui gazouillent… Et quels magnifiques hortensias bleus !
Petit rappel sur les levadas, pour ceux qui n’auraient pas lu mon article sur les 25 sources :
Une levada est un canal d’irrigation ayant pour but d’acheminer de l’eau du Nord-Ouest (versant de l’île le plus arrosé) vers le Sud-Est de Madère (plus sec). Les levadas sont caractéristiques de Madère, et les plus anciennes existent depuis le XVIe siècle. Aujourd’hui, il y a sur l’île plus de 2170 km de levadas .
Les levadas longent de nombreux chemins de randonnée à Madère. Comme elles épousent les courbes de niveau, les chemins qui les longent sont plutôt plats.
Pour ma part, je les ai parfois trouvées rassurantes. Lors de certaines balades, nous avions d’un côté la levada, de l’autre le vide (avec un câble de protection). La présence de la levada me rassurait. Je me disais qu’en cas de stress, je marcherais dans la levada, où l’eau est peu profonde. Je n’ai finalement pas eu à le faire. À part sur certains tronçons, l’eau des levadas est plutôt pure. Nous y avons parfois même vu des truites !
Les levadas permettent l’irrigation, mais sont aussi un moyen de produire de l’électricité hydraulique.
Après avoir marché quelque temps sur le large chemin forestier orné d’hortensias, le paysage a changé : le sentier est devenu plus étroit, et le vide omniprésent. Nous avons aussi pu admirer des paysages époustouflants.
La levada de Caldeirão Verde (« chaudron vert » en français) a été construite au 18e siècle. Elle prend sa source dans la Ribeira do Caldeirão Verde et approvisionne en eau les terrains de Faial, en passant à travers la vallée de Ribeira do São Jorge.
Comme souvent à Madère, lors de cette excursion il nous a fallu traverser plusieurs tunnels. Souvenez-vous, c’était par exemple déjà le cas aux 25 sources !
N’oubliez pas : à Madère, emportez toujours une lampe de poche avec vous !
Avant de faire demi-tour, nous avons admiré cette haute cascade qui coule le long de la falaise !
Nous aurions pu continuer en direction de la Caldeirão do Inferno (« Chaudron des Enfers », encore un nom charmant), mais le chemin était indiqué comme non sécurisé et dangereux. Nous en avions déjà pris plein la vue et avons préféré nous arrêter là plutôt que de prendre trop de risques.
Voici un mélange de vidéos filmées par mon père et moi. Lui avec un bon appareil photo, moi avec un téléphone portable, mon appareil m’ayant lâchée au milieu du séjour (sic !). En vidéo, on se rend souvent mieux compte de l’ambiance particulière d’un lieu !
©Audrey-Laure 2024